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Histoire

Histoire

 

Aux origines de Gouvieux

 

Gouvieux doit son nom à une grotte

« Du latin valva : ouverture, porte, d’après le thème prélatin bal sur lequel le provençal balma, désignant une grotte au pied d’un rocher, est formé. C’est l’origine de noms de lieux comme Balme, Beaumes ou encore Beaumettes. Au nord de la Loire, ce thème s’est fixé en bove, en ancien picard gove (gauve), forme introduite par le sous bas-allemand kov (allemand médiéval : Kobe), désignant une cavité, un creux, un abri ou une cabane.

Un parler picard de la Somme a conservé le mot govieu pour désigner une cave non maçonnée pratiquée dans la craie ou l’argile. Les goves, les habitations troglodytiques du lieu-dit les Carrières, sur le flanc du Camp de César, ont déterminé le nom de notre commune.

Ce nom se substitua à Chaumont (latin calmus mons), toponyme plus ancien, et ce, à une époque que le germanique kove pourrait nous permettre de situer au VIe siècle. Il n’est donc pas exclu que Gouvieux n’ait d’abord désigné que le site troglodytique, où pouvaient vivre une centaine de personnes. »

Extrait du bulletin de la Société Historique de
Gouvieux n°3 « Aux origines de Gouvieux », 1991

Des maisons troglodytiques sont encore habitées de nos jours et les Godviciens qui les occupent jouissent d’un quartier pittoresque et d’une vue imprenable. La Municipalité achète et réhabilite des maisons troglodytiques pour en faire les témoins de notre histoire.
L’une d’entre elles est le siège actuel de l’association des Vignerons de Gouvieux

 

La Chaussée : le plus ancien quartier de Gouvieux

D’où vient le nom « La Chaussée » ? Pour répondre à cette question, il faut faire un bond en arrière de plusieurs siècles. Sous l’empire romain, une chaussée composée de pierre et de sable reliait Amiens à Paris et enjambait la Nonette. Cette route commerciale très fréquentée jusqu’au Moyen-Age a donné son nom au quartier.

Au début du 13e siècle, vers 1230, le Seigneur de Gouvieux rachète les terres de la Chaussée et crée un étang en noyant la vallée avec la Nonette. La chaussée romaine a servi de construction de base pour installer une digue et une bonde (vanne) à proximité afin de réguler le flux. Ce prestigieux étang pour l’époque s’étendait sur 3,5 km, des écuries Al Fursan jusqu’à Chantilly. Il servait de réserve de pêche où seuls les pêcheurs payant une redevance étaient autorisés. On dit d’ailleurs que le Roi mangeait des poissons de Gouvieux. Cette activité a favorisé le développement de Gouvieux et l’accroissement de la population.

Vers la fin du XIVe siècle, le Comte de Dammartin vendit au roi Charles V l'étang de Gouvieux, qui mit un octroi, pour payer le service à l’étang et le droit de passage. En 1467, le roi Louis XI donna à l'Abbé de Saint-Denis, l’étang et la chaussée de Gouvieux. A cette période, Gouvieux était prospère et vivait en autarcie grâce à la chasse, à la pêche, aux moulins à farine et aux moulins à tan (bâtiment où l'on broie l'écorce de chêne pour le tannage des peaux d’animaux).

En 1649, l’hiver particulièrement rude a gelé tout l’étang. La bonde qui contrôlait le niveau des eaux fut bloquée et provoqua la rupture de la digue. Le déferlement des eaux de la Nonette au-delà de la digue creusa un nouveau lit jusqu’au centre-ville de Gouvieux. Quelques habitations et la fabrique d’armes qui avait été construite 15 ans plus tôt par le roi Louis XIII près de la digue, ont été emportées par les inondations.

« Eau de Chantilly - source La Chaussée »

En 1879, un entrepreneur local, sieur Charles Gruhier, trouve une source d’eau naturelle à la Chaussée et décide d’en faire une eau médicinale. L’idée étant rejetée par le ministère de l’agriculture en raison de propriétés insuffisamment efficaces, Charles Gruhier demande alors au ministère la permission de la gazéifier. L’autorisation lui est accordée en 1881.

L’usine de fabrication et d’embouteillage d’eau gazeuse s’installe dans la foulée à côté de la source dans une magnifique propriété traversée par un bras de la Nonette. L’eau est commercialisée sous le nom de « Eau de Chantilly - source La Chaussée ». Le choix du nom de Chantilly était un argument de vente décisif à une époque où la notoriété de cette ville grandissait grâce aux courses hippiques et à la présence du Duc d’Aumale qui venait d’achever la reconstruction du château. Malheureusement, l’exploitation cesse son activité en 1914.

Les eaux de Seltz étaient très prisées à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Gouvieux n’était pas la seule commune de l’Oise où l’on tenta de fabriquer et de vendre de l’eau minérale. Plusieurs demandes ont été rejetées à Bornel, Liancourt-saint-Pierre, Chambors (près de Chaumont-en-Vexin), Fontaine-Bonneleau (près de Crévecoeur-le-Grand) et même Chantilly où une société parisienne tenta de commercialiser en 1893 une eau minérale dite de la "Source du grand cerf".

Corot a peint Gouvieux

Jean-Baptiste Camille Corot, célèbre peintre précurseur des impressionnistes français, a séjourné à plusieurs reprises (entre 1850 et 1865) à La Chaussée, au Moulin de la Couture sur la Nonette, aujourd’hui détruit. La simplicité rurale des chemins et des moulins à eau de Gouvieux ont fasciné et attiré le maître au point qu’il décida d’y installer son chevalet pour réaliser des études spontanées peintes sur motifs, c’est-à-dire des peintures de plein air réalisées sans dessin préalable. L’actuelle RD162 conduisant de Gouvieux à Creil, via Saint-Maximin a été plusieurs fois le sujet de ses peintures. Il en aura peint 8. Les membres de la société historique de Gouvieux ont réussi à recenser onze toiles représentant Gouvieux et La Chaussée. Ils ont, entre autres, retrouvé la trace de « la route du village » et « Un cours d’eau aux environs de Chantilly – La Nonette, le moulin de la Couture ».

Vendues de son vivant, ces toiles se trouvent actuellement soit dans des musées soit dans des collections privées. Les tableaux « Gouvieux près Chantilly » et «Gouvieux, près de Chantilly – route sinueuse et montante» sont d’ailleurs exposés au Musée des Beaux-Arts de Reims.

 

Corot Gouvieux

 

 

Gouvieux Rothschild : une reconnaissance mutuelle

Il est impossible de retracer la saga de la famille Rothschild en quelques mots. Sachez simplement que Gouvieux leur doit la partie la plus prestigieuse de son patrimoine privé. Trois châteaux construits entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle témoignent de leur présence sur notre territoire.

Le domaine des Fontaines a abrité la bibliothèque des Jésuites, la plus grande d’Europe (600 000 ouvrages), spécialisée dans les ouvrages religieux et philosophiques. Cap Gémini, la célèbre entreprise d'ingénierie informatique y a installé, depuis, son université. En mobilisant de gros moyens financiers, elle a su s'inscrire dans la continuité historique du château et de son parc tout en l'adaptant à ses usages contemporains.
Le château de Montvillargenne est devenu un des plus grands centres d’accueil de séminaires d’entreprises en France.

Enfin, le Manoir Sans-Souci abrite une grande école hôtelière et de restauration, qui diffuse son savoir-faire dans le monde entier

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Aux origines de Gouvieux

 

Gouvieux doit son nom à une grotte

« Du latin valva : ouverture, porte, d’après le thème prélatin bal sur lequel le provençal balma, désignant une grotte au pied d’un rocher, est formé. C’est l’origine de noms de lieux comme Balme, Beaumes ou encore Beaumettes. Au nord de la Loire, ce thème s’est fixé en bove, en ancien picard gove (gauve), forme introduite par le sous bas-allemand kov (allemand médiéval : Kobe), désignant une cavité, un creux, un abri ou une cabane.

Un parler picard de la Somme a conservé le mot govieu pour désigner une cave non maçonnée pratiquée dans la craie ou l’argile. Les goves, les habitations troglodytiques du lieu-dit les Carrières, sur le flanc du Camp de César, ont déterminé le nom de notre commune.

Ce nom se substitua à Chaumont (latin calmus mons), toponyme plus ancien, et ce, à une époque que le germanique kove pourrait nous permettre de situer au VIe siècle. Il n’est donc pas exclu que Gouvieux n’ait d’abord désigné que le site troglodytique, où pouvaient vivre une centaine de personnes. »

Extrait du bulletin de la Société Historique de
Gouvieux n°3 « Aux origines de Gouvieux », 1991

Des maisons troglodytiques sont encore habitées de nos jours et les Godviciens qui les occupent jouissent d’un quartier pittoresque et d’une vue imprenable. La Municipalité achète et réhabilite des maisons troglodytiques pour en faire les témoins de notre histoire.
L’une d’entre elles est le siège actuel de l’association des Vignerons de Gouvieux

 

La Chaussée : le plus ancien quartier de Gouvieux

D’où vient le nom « La Chaussée » ? Pour répondre à cette question, il faut faire un bond en arrière de plusieurs siècles. Sous l’empire romain, une chaussée composée de pierre et de sable reliait Amiens à Paris et enjambait la Nonette. Cette route commerciale très fréquentée jusqu’au Moyen-Age a donné son nom au quartier.

Au début du 13e siècle, vers 1230, le Seigneur de Gouvieux rachète les terres de la Chaussée et crée un étang en noyant la vallée avec la Nonette. La chaussée romaine a servi de construction de base pour installer une digue et une bonde (vanne) à proximité afin de réguler le flux. Ce prestigieux étang pour l’époque s’étendait sur 3,5 km, des écuries Al Fursan jusqu’à Chantilly. Il servait de réserve de pêche où seuls les pêcheurs payant une redevance étaient autorisés. On dit d’ailleurs que le Roi mangeait des poissons de Gouvieux. Cette activité a favorisé le développement de Gouvieux et l’accroissement de la population.

Vers la fin du XIVe siècle, le Comte de Dammartin vendit au roi Charles V l'étang de Gouvieux, qui mit un octroi, pour payer le service à l’étang et le droit de passage. En 1467, le roi Louis XI donna à l'Abbé de Saint-Denis, l’étang et la chaussée de Gouvieux. A cette période, Gouvieux était prospère et vivait en autarcie grâce à la chasse, à la pêche, aux moulins à farine et aux moulins à tan (bâtiment où l'on broie l'écorce de chêne pour le tannage des peaux d’animaux).

En 1649, l’hiver particulièrement rude a gelé tout l’étang. La bonde qui contrôlait le niveau des eaux fut bloquée et provoqua la rupture de la digue. Le déferlement des eaux de la Nonette au-delà de la digue creusa un nouveau lit jusqu’au centre-ville de Gouvieux. Quelques habitations et la fabrique d’armes qui avait été construite 15 ans plus tôt par le roi Louis XIII près de la digue, ont été emportées par les inondations.

« Eau de Chantilly - source La Chaussée »

En 1879, un entrepreneur local, sieur Charles Gruhier, trouve une source d’eau naturelle à la Chaussée et décide d’en faire une eau médicinale. L’idée étant rejetée par le ministère de l’agriculture en raison de propriétés insuffisamment efficaces, Charles Gruhier demande alors au ministère la permission de la gazéifier. L’autorisation lui est accordée en 1881.

L’usine de fabrication et d’embouteillage d’eau gazeuse s’installe dans la foulée à côté de la source dans une magnifique propriété traversée par un bras de la Nonette. L’eau est commercialisée sous le nom de « Eau de Chantilly - source La Chaussée ». Le choix du nom de Chantilly était un argument de vente décisif à une époque où la notoriété de cette ville grandissait grâce aux courses hippiques et à la présence du Duc d’Aumale qui venait d’achever la reconstruction du château. Malheureusement, l’exploitation cesse son activité en 1914.

Les eaux de Seltz étaient très prisées à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Gouvieux n’était pas la seule commune de l’Oise où l’on tenta de fabriquer et de vendre de l’eau minérale. Plusieurs demandes ont été rejetées à Bornel, Liancourt-saint-Pierre, Chambors (près de Chaumont-en-Vexin), Fontaine-Bonneleau (près de Crévecoeur-le-Grand) et même Chantilly où une société parisienne tenta de commercialiser en 1893 une eau minérale dite de la "Source du grand cerf".

Corot a peint Gouvieux

Jean-Baptiste Camille Corot, célèbre peintre précurseur des impressionnistes français, a séjourné à plusieurs reprises (entre 1850 et 1865) à La Chaussée, au Moulin de la Couture sur la Nonette, aujourd’hui détruit. La simplicité rurale des chemins et des moulins à eau de Gouvieux ont fasciné et attiré le maître au point qu’il décida d’y installer son chevalet pour réaliser des études spontanées peintes sur motifs, c’est-à-dire des peintures de plein air réalisées sans dessin préalable. L’actuelle RD162 conduisant de Gouvieux à Creil, via Saint-Maximin a été plusieurs fois le sujet de ses peintures. Il en aura peint 8. Les membres de la société historique de Gouvieux ont réussi à recenser onze toiles représentant Gouvieux et La Chaussée. Ils ont, entre autres, retrouvé la trace de « la route du village » et « Un cours d’eau aux environs de Chantilly – La Nonette, le moulin de la Couture ».

Vendues de son vivant, ces toiles se trouvent actuellement soit dans des musées soit dans des collections privées. Les tableaux « Gouvieux près Chantilly » et «Gouvieux, près de Chantilly – route sinueuse et montante» sont d’ailleurs exposés au Musée des Beaux-Arts de Reims.

 

Corot Gouvieux

 

 

Gouvieux Rothschild : une reconnaissance mutuelle

Il est impossible de retracer la saga de la famille Rothschild en quelques mots. Sachez simplement que Gouvieux leur doit la partie la plus prestigieuse de son patrimoine privé. Trois châteaux construits entre la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle témoignent de leur présence sur notre territoire.

Le domaine des Fontaines a abrité la bibliothèque des Jésuites, la plus grande d’Europe (600 000 ouvrages), spécialisée dans les ouvrages religieux et philosophiques. Cap Gémini, la célèbre entreprise d'ingénierie informatique y a installé, depuis, son université. En mobilisant de gros moyens financiers, elle a su s'inscrire dans la continuité historique du château et de son parc tout en l'adaptant à ses usages contemporains.
Le château de Montvillargenne est devenu un des plus grands centres d’accueil de séminaires d’entreprises en France.

Enfin, le Manoir Sans-Souci abrite une grande école hôtelière et de restauration, qui diffuse son savoir-faire dans le monde entier

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